L’expatriation amène forcément des changements assez importants, certains sont plus challenging que d’autres, mais globalement on s’habitue à tout.
Je vous ai fait un petit top 6 des choses auxquelles j’ai dû m’habituer en arrivant en Angleterre.

1. Parler anglais, ou pas

Commençons par la langue, attention au spoiler alert… en Angleterre on parle anglais !

Certes, mais à Cambridge les anglais ont un accent très particulier. La première fois que j’ai commandé un « hot chocolate » j’ai vraiment eu du mal à comprendre lorsqu’on m’a répondu « Would you like a bit of cream on top of your hot chocolate ? », parce qu’ils avalent les D et T… donc c’était plutôt : « Wou’d you like a bi’ of cream on top of you’ ho’choc’l’a’ ? », dit super vite bien évidemment ! On a eu des moments assez rigolos les premiers jours !

Puisqu’on parle de la langue, Cambridge est une ville très cosmopolite, il y a de grosses entreprises internationales (Amazon, ARM, Microsoft, Booking), c’est également un pôle de recherche important, avec notamment AstraZeneka, et bien sûr une ville universitaire. On y a rencontre des personnes provenant de partout : Inde, France, Roumanie, Emirats Arabes, Pologne, Allemagne, USA, Russie, Espagne, Mexique, Japon, Chine, et j’en passe. Donc vous imaginez qu’on ne parle pas qu’anglais ! Et ça, c’est génial !

2. Me faire appeler Honey, Darling ou Love

Quand on a signé le contrat de location pour notre logement et que la femme travaillant à l’agence ma dit « thank you sweetheart » j’étais un peu perplexe, j’ai encore plus tiqué lorsqu’au magasin le vendeur m’a dit « May I help you Darling ? ». Plutôt surprenant au premier abord, surtout quand -en bon français- ce genre de petit sobriquet est plutôt synonyme de moquerie ou d’exagération plutôt négative finalement. Mais en Angleterre c’est tout à fait normal !

3. Utiliser mon deuxième prénom plutôt que le premier

Beaucoup d’anglais ne sont pas appelés par le prénom écrit sur leur passeport, par exemple, un James se fait appeler David, ou un Paul se fait appeler James. Confusing, n’est-ce pas ?
En Angleterre, les anglais choisissent comment ils veulent être appelés. C’est d’ailleurs dans les formulaires : nom, prénoms, et comment on veut être appelé au quotidien. La plupart d’entre nous avons deux, voire trois prénoms, les miens sont Adrienne Cécile Léocadie par exemple. Je pourrais demander à ma banque de m’appeler Cécile plutôt qu’Adrienne.

D’ailleurs c’est ce que je fais au Starbucks… je ne donne plus Adrienne comme prénom, mais Cécile,même si dans ce cas précis c’est plutôt une question de facilité qu’autre chose ! Ca compte non ? XD

4. La conduite à gauche

Au début on s’en inquiète un peu parce que changer ses habitudes peut être déconcertant et parfois compliqué. La conduite à gauche en fait partie. Mais on s’y fait très bien finalement. La première semaine était la plus « difficile » puisqu’il était nécessaire de prendre de nouveaux repères : se placer sur la route, regarder à droite, se rappeler des limitations de vitesse, etc. Et finalement ça se fait très bien !
Notons aussi que nous avons gardé notre voiture continentale (donc volant à gauche) achetée en Belgique l’été dernier. Il s’agit d’une voiture automatique (on peut tout de même passer en mode semi-auto), donc ça facilite aussi la conduite. Là où c’est plus délicat c’est lorsqu’on a besoin de dépasser.

5. La météo

On a cette image d’un pays où il pleut tout le temps, où il fait gris… si cette image est assez vraie pour Londres, ce n’est pas le cas de Cambridge (ce n’était pas non plus le cas de Guildford au sud du pays). La météo fluctue beaucoup, du coup certes il peut pleuvoir d’un coup, mais cela ne dure pas souvent toute une journée. Imaginez plutôt qu’il y a une très grosse averse, puis un grand soleil, puis une averse, puis un gros nuage.
En gros, j’ai toujours un parapluie dans mon sac, mais je ne l’utilise pas tant que ça.
Et concernant le « gris ambiant » c’est totalement faux ici, il n’y a qu’à regarder les paysages, tout est très vert, ou très jaune. Ce pays est vraiment très coloré. C’est magnifique !

6. Ne pas retrouver les mêmes produits qu’en France

On parlait d’habitudes plus haut, et pour la nourriture c’est exactement pareil. On s’attend à trouver les mêmes produits, mais finalement ce n’est pas possible alors on teste de nouveaux produits et on adopte de nouvelles habitudes.
Par exemple :

– l’Emmental. Mon mari en est un grand amateur et on n’en trouvait pas dans notre supérette à Cambridge (ou alors à un prix exorbitant), et finalement on mange du Cheddar désormais;
– le jambon. Fini le Jambon Herta ici, alors on en a testé d’autres mais on n’aimait pas du tout, soit la texture, l’épaisseur ou même le goût. A la place on mange plutôt du poulet !

Je ne vais pas vous faire une liste complète de ce qu’on ne mange plus ici, mais forcément quand on ne trouve pas (ou peu, ou pas vraiment) les produits auxquels on est habitués, on est forcés de découvrir et de s’habituer à ceux du nouveau pays. On a eu de très bonnes surprises comme le cheddar justement, ou encore les légumes frais, certains fruits qu’on trouve plus facilement ici, mais nous on aime surtout les cidres !

Je vous ferai un autre article dans lequel je vous parlerai de ces découvertes culinaires qu’on adore en Angleterre ! Article gourmand à venir donc ! :]

Et vous, qu’est-ce qui vous manque(rait) de votre pays natal ?

5 commentaires

  1. Fanny - Le jour où

    Tes remarques sont bien vraies ! Je passe un mois en Angleterre avant de m’y installer pour un bon moment en septembre dans le but de suivre mon homme qui a trouvé un job à l’université de Colchester (oui, la fuite des cerveaux…).
    Pour l’instant, j’ai conduis à gauche sans problème. Je n’ai eu que du beau temps. Je ne comprends pas tout ce qu’on me raconte mais les « darling » ou « my love » me font sourire. Je mange moins de viande car la viande de supermarché m’inspire peu et qu’il n’y a pas de boucher dans ma ville.
    A part la présence des mes proches, rien de spécial ne me manque (pour l’instant…). Il y a juste quelques différences un peu bizarre sur lesquelles j’ai écrit un article : http://lejourou.fondamentaux.org/on-sait-quon-est-en-angleterre/
    En tout cas, le pays a l’air de bien de plaire !

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  2. Tiphaine in Cali

    Comme je te comprends pour le jambon, pas facile de trouver quelque chose de bon aux USA, même si j’habite en Californie et qu’il y a beaucoup de choix.
    Ce ne doit pas être évident de conduire à gauche, mais comme tu le dis si bien, en faisant attention et en changeant ses repères, petit à petit ça doit devenir automatique ;-)
    Je me rappelle être allée à Cambridge, lorsque je vivais en Angleterre et j’avais été charmée par la ville. Je suis d’accord avec ton expérience au niveau de la pluie. J’ai vécu un an à côté de Londres et j’avais été contente de me rendre compte que c’était un mythe et qu’il ne pleuvait pas plus que ça ;-)
    Au plaisir de te lire.
    Tiphaine

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  3. Ciccia&Cerva

    On adore cet article, d’ailleurs Cambridge c’est vraiment une très jolie ville. J’aurais (Amélie) adoré y vivre et ce n’est pas trop tard d’ailleurs ! J’ai vécu plusieurs mois à Swindon, entre Londres et Bristol et cela a été une superbe expérience. Je me retrouve totalement dans toutes tes anecdotes !
    Pour ce qui est de ne pas retrouver les mêmes produits qu’en France, c’est vrai qu’au départ on les cherche et on se retrouve la plupart du temps déçu, il faut alors se créer de nouvelles habitudes !
    Amélie & Laura

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    • MamzelDree

      Effectivement de nouvelles habitudes, et puis… on rentre aussi en France en voiture alors on fait le plein et on stocke :)
      Et ce n’est effectivement pas trop tard pour venir vivre par ici :)

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  4. Maud Brefort

    Merci Adrienne pour toutes les infos que tu communiques dans tes articles. Quand mon mari m’a demandée si j’étais Ok Pour vivre à Cambridge, il a bien fallu que je me fasse une première idée. Ton site a été précieux. En plus tu es entrepreneuse comme moi alors tu auras certainement des éclairages sur comment poursuivre son activité depuis l’Angleterre… Avec le covid nous avons beaucoup d’incertitudes pour notre date d’arrivée mais on fixe la rentrée de Septembre. Nous aurons peut être l.occasion de se rencontrer. Belle journée. Maud

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