Avant de partir, Anne accompagnait des entrepreneurs et investisseurs à valider leur projet en terme de client et de montage financier. Elle rêvait de partir à l’étranger, et lorsque son mari a eu une opportunité professionnelle à Singapour ils n’ont pas hésité.
Anne et sa petite famille sont rentrés en France depuis 2 ans et demi, et enous raconte son expérience de l’expatriation.
Prénom : Anne
Âge : 35 ans
Situation professionnelle : Coach pour les femmes expatriées et de retour d’expatriation qui veulent vivre l’entrepreneuriat nomade qui leur ressemble tout en construisant leur équilibre à 360°
Situation personnelle : Mariée un bébé de 9 mois
Site – Page Facebook
Expatriation : Singapour
Retour d’expatriation en 2015 pendant 2.5 ans .
Qu’est-ce qui t’a amenée à t’expatrier ?
C’était un projet de vie. C’est mon conjoint qui a eu l’opportunité.
Est-ce que l’expatriation faisait partie de tes plans avant de le faire ?
Raconte-nous comment se sont passés les préparatifs du déménagement ?
Pour être honnête je n’avais rien préparé du tout. J’ai terminé mon travail peu de temps avant notre départ, j’étais focus sur tout ce que j’avais à terminer en France avant de partir. Je n’ai pas préparé l’arrivée sur place à Singapour.
Y avait-il des démarches particulières à faire/à prévoir pour ce pays ?
A Singapour, sans travail, vous ne pouvez y rentrer qu’en mode touriste avec un billet d’avion retour dans les 3 mois à venir. Si vous ou votre conjoint a déjà un travail, vous pouvez obtenir un visa pour lui permettre de vivre à Singapour et pour certains visa de travailler également.
Peux-tu nous dire ce qui t’a le plus « choqué(e) » / sauté aux yeux à ton arrivée dans ce pays ?
La chaleur et l’humidité. La gentillesse des locaux.
Comment t’es-tu intégrée ?
Très bien, le fait de travailler dans une entreprise singapourienne a facilité l’intégration. Après j’ai eu le sentiment que j’ai créé peut être plus de lien avec les autres « expatriées » asiatiques qu’avec les singapouriens eux-même. J’ai créé également de nombreux liens au sein de la communauté française.
Qu’est-ce qui a changé dans ta vie depuis cette expérience de l’expatriation ?
Tout ! Ma vision de la vie, de la société, du monde. Ma capacité à lâcher prise. J’ai aussi créé mon entreprise nomade.
Comment as-tu vécu ce « suivi de conjoint » dans un autre pays ?
Difficile les premiers mois, sur la période de recherche d’un job. On a le sentiment d’avoir tout quitté, perdu son indépendance financière et il n’est pas facile de rebondir.
Et puis, une fois le job trouvé, j’ai pu profiter pleinement.
Peux-tu nous raconter comment était ton quotidien, tes occupations ?
– Sport le matin de bonheur (face à la mer) c’était vraiment chouette
– Boulot
– Apéro / Diner avec les copines
Le week end on se retrouvait souvent entres copines pour partager, échanger, refaire le monde, déguster une bonne pâtisserie française autour d’un bon thé.
Parle-nous de « Femmes de projets » :)
J’accompagne les femmes expatriées et de retour d’expatriation à créer l’activité nomade qui leur ressemble tout en construisant leur équilibre à 360°. Trouver leur voie, Lancer leur activité pour en vivre, et passer à la vitesse supérieure dans le cas où elles ont déjà lancé leur activité sont les 3 objectifs que je les aide à réaliser.
Qu’est-ce qu’il ne faut pas manquer dans ton pays d’adoption ?
– à manger : du durian
– à boire : Thé chai
– à voir : Botanic garden, Réservoir Mac Ritchie, Marina Bay sands
– à faire : Se ballader dans les rues de Chinatown et de Little India
– à savoir : les singapouriens mettent le « Lah » à la fin de leur phrase pour amplifier ce qu’il veulent dire, ça surprend au début, mais on l’adopte vite « ok lah ! »
Pourquoi es-tu revenue en France ?
Mon conjoint souhaitait créer son entreprise à Paris pour ensuite la développer à l’étranger.
Comment s’est passé le retour ?
Je n’étais pas « ravie » de rentrer mais le fait d’avoir mon projet, mon objectif et cette envie de le développer m’a permis de vivre la transition en douceur.
Qu’est-ce qui t’avait le plus manqué de la France ?
Pour être honnête pas grand-chose, ah si, je dirais l’air frais. J’adore courir et avec les températures de Singapour je ne prenais pas vraiment plaisir.
Qu’est-ce qui te manque de Singapour ?
L’énergie, le positivisme, mes amies, le sentiment de liberté de tout pouvoir accomplir. Singapour est souvent considéré comme le « New York asiatique ».
Quels sont tes conseils pour ceux qui souhaitent s’expatrier de manière générale ou dans ton pays d’adoption ?
Définir son projet d’expatriation et son projet professionnel. Qu’est ce que j’ai envie de faire de cette période d’expatriation ? Qu’est ce que j’ai envie d’avoir accompli ?
De la même façon, pour ne pas se laisser envahir par cette vague de changement qui est parfois violente et encore plus quand on part en famille, trouver une activité qui nous permette de nous recentrer, de nous retrouver et de se sentir un peu plus ancré et non pas porté par cette vague sans pouvoir poser le pied à terre ex : la course à pied, la couture, un bon bouquin, un bon film…
Comment as-tu appréhendé la langue de ton pays d’adoption ?
J’ai pris quelques cours d’anglais à mon arrivée pour me remettre dans le bain et ensuite c’est sur le terrain que j’ai développer mes capacités.
T’y es-tu fait des amis ?
Oui, et des amitiés très fortes. Par le réseau. A mon arrivée, j’ai essayé beaucoup de réseaux français, d’expatriées et de singapouriens et à chaque fois j’étais heureuse de l’avoir fait mais en meme temps je ne me reconnaissais pas dans les valeurs des événements réseaux auxquels je participais. J’ai donc décidé de créer mon propre réseau et c’est comme ça que j’ai lancé le groupe des « Bonnes copines de Singapour ». En 2 ans, nous avons atteint 200 membres. Nous nous retrouvions une fois par mois. C’est par ce biais là que j’ai créé des relations fortes ainsi qu’avec 2 collègues de travail.
Derniers commentaires